à BERSAC SUR RIVALIER
Des vestiges du XIIe siècle apparaissent dans la chapelle méridionale actuelle. La nef unique du XIIIe siècle est à 5 travées, elle se termine par une abside polygonale et elle est flanquée de 2 chapelles latérales. L'abside à 5 pans et 4 contreforts a été ajoutée en 1495 avec d'importants travaux en 1883, elle est entièrement couverte de peintures murales. La chapelle Nord et la 2ème travée de la chapelle Sud sont du XVIe siècle. La 1ère travée, à l'Ouest, supporte le clocher couvert en bardeaux de châtaignier. Le portail est de type limousin à 3 voussures et en arc brisé. L’église est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1976.
Son patrimoine cultuel se compose, entre autres, d'une sculpture de Sainte-Anne trinitaire du XVIIIe siècle, d'un tableau d'autel de Saint-Jean Baptiste au désert de 1767, d'un confessionnal d'angle du XVIII ou XIXe siècle.
à RAZES
Une vieille maison conserve dans une sorte de niche extérieure une sculpture en calcaire pouvant dater du XVe siècle évoquant une scène maintes fois représentée en Limousin depuis la fin du Moyen Age et située à mi-chemin entre la Vierge de Pitié et la Mise au Tombeau du Christ.
Quatre personnages la composent : la Vierge qui tient le Christ mort, allongé sur ses genoux, Marie-Madeleine et Saint-Jean. La tête de la Vierge et celle de Marie-Madeleine ont été brisées, sans doute à la Révolution. Marie-Madeleine est reconnaissable à son flacon de parfum et à sa chevelure qui lui descend dans le dos. Elle tient les mains croisées sur sa poitrine dans un geste d’humilité. Au centre de la scène, la Vierge dont les mains sont brisées est en prière. L’apôtre Jean soutient de ses deux mains et de son genou relevé la tête de son Maître. L’ensemble mesure actuellement 58 cm de long et 40 cm de haut. L’artiste a donné à la scène un accent dramatique avec ses personnages penchés dans un mouvement parallèle en contraste avec la raideur du Christ mort traversant en oblique le premier plan.
à RAZES
André Mallet est né à Razés en 1883. Ce médecin major du 8ème Bataillon Sénégalais a été tué le 28 avril 1913 au combat de Sid-Brahim du Maroc en voulant sauver ses blessés.
Une plaque est apposée sur la maison dans laquelle il a vécu. Il y avait à côté de celle-ci un laboratoire. La maison se situe au début de la rue (sur la gauche) qui va vers l'église. Il repose en héros au cimetière de Razès.
à LAURIERE
L'église datant du XIIIe siècle était en dehors du bourg, elle a été reconstruite en 1833-1835 dans le bourg même et dans les dépendances de l'ancien château. Elle est en forme de croix à bras égaux et d'architecture romane à coupole. Elle a été rénovée en 1991-1992.
A l’intérieur, la majeure partie des objets cultuels provient de l'ancienne église de Saint-Michel-de-Laurière : 1 statue de l'Immaculée Conception en bois peint et doré XIXe ; 2 châsses (l'une XVIIIe-XIXe, l'autre dite de Saint-Pierre 2ème quart XIIIe). De nombreux objets figurent à l’inventaire des Monuments Historiques : 1 statue de Saint-Michel terrassant le démon du XVIe siècle en bois sculpté peint et doré ; 1 groupe sculpté (statuette) Vierge de Pitié en bois sculpté, marouflé et peint du XVIe ; 1 tableau de la Remise du rosaire à Saint-Dominique et Sainte-Catherine de Sienne (2ème quart XVIIe siècle) ; 1 Christ en croix du XVIIe.
à SAINT LEGER LA MONTAGNE
Cet édifice a été bâti au XIIe siècle pour les murs de la nef qui sont sont d'origine et au XVe siècle pour le chevet, le mur ouest et les chapelles. La commune a la particularité de disposer de 3 églises : celle du bourg dédiée à Saint-Léger d'Autun, composée d'une partie romane et d'une partie gothique ; celle de Saint-Pierre la Montagne ; la chapelle Notre-Dame de Sauvagnac. A l'extérieur, on remarque une table reposoir ainsi qu'une pierre tombale médiévale.
A l'intérieur : statue de Saint-Roch de grande taille (1,40 m) du XVe ; remarquable stalle de bois de l'Abbé de Grammont dite "fauteuil du Prieur" ; vitraux contemporains sur le thème du berger des montagnes
à SAINT LEGER LA MONTAGNE
Cette église a été construite vers la fin du XIIe mais il ne reste que peu de choses de cette époque car elle a largement été reprise au XVe. Elle est en forme de croix latine et très ramassée. Le sol est en grande partie composé de pierres tombales. On dit que ce fut la chapelle d'un château détruit par le Prince Noir et rebâtie en église au XVe. Elle est composée d’une nef unique à 3 travées dont la dernière forme le chœur à chevet plat. Deux chapelles latérales se trouvent dans la seconde travée. Les 2 premières travées sont voûtées d'ogives avec clé sculptée. Sur les voûtes, des fragments de peinture datant de sa construction apparaissent sous l'enduit. Une niche quadrangulaire a été aménagée dans la maçonnerie nord du chœur et une porte en plein cintre ajoutée pour communiquer avec la sacristie, surmontée de la date 1747.
L'intrados de l'arcade de la chapelle sud présente un décor peint polychrome, composé de motifs géométriques et d'un quadrillage imitant un appareillage. Une Vierge de Piété est également visible. Sur la porte d'entrée à deux vantaux en cuivre (unique dans la région) ont été sculptés les personnages de saint Martial, saint Léonard, saint Pierre, l'abbé de Grandmont et un évêque du Xe siècle. Ce sont des scouts alsaciens et allemands qui nettoyèrent les alentours et l'église en 1967 et consolidèrent la charpente. L'un d'eux créa les figures en bas-relief sur la porte.
à ROCHECHOUART
L'Abbaye de Charroux a créé, au IXème siècle, à l'emplacement de l'église actuelle, un prieuré. Consacrée en 1060 ou 1067, l'église Saint-Sauveur est un témoin exceptionnel pour l'étude de l'art roman du XIème siècle, dans toute sa pureté et son austérité. Remarquez la flèche de forme hélicoïdale, qui date de la fin du XVIIIème siècle (1767-1774). Les flèches de ce modèle sont rares et beaucoup de personnes expliquent leur forme par de nombreuses légendes... Remarquez les fresques à l'intérieur, l'une du XVème siècle, et l'autre réalisée par Greschny en 1969. L'église abrite dans la tribune un Musée d'Art sacré.
Visite libre.
à ROCHECHOUART
EGLISE SAINT-JULIEN DE BRIOUDE édifiée au XIe et XIIIe siècle, cette église romane est un exemple de l'architecture de transition du roman (nef et Choeur) au gothique (voûte). Vous trouverez à l'intérieur, le tombeau de Simon de Cramaud, Cardinal, Chef de guerre des croisades. L'importance d'une telle église dans ce petit village est le fait que Biennac a été le chef lieu d'une paroisse (jusqu'au XVIIIe siècle) dont dépendait Rochechouart. Les combles avaient été aménagées défensivement pour se prémunir des invasions anglaises.
Visite libre.
à CHERONNAC
Au IXe siècle, sur une motte castrale était édifiée une chapelle qui fut remplaçée par l'édification d'une église au XIe siècle. Elle fut ensuite fortifiée jusqu'au XVIIe siècle. Le clocher fut ainsi transformé en hourd. En 1649, Monsieur de Pompadour, Lieutenant du Roi en Limousin, ordonna la destruction des fortications, afin de punir le Seigneur de Chéronnac, l'un des héros de la Fronde. Sur la porte de l'église, se trouve un très joli verrou ouvragé daté du XIIIe siècle. L'édifice abrite également une peinture murale du XVe siècle, représentant une litre funéraire, aux armes de Monsieur de Rouziers, seigneur de Chéronnac.
Renseignements au 05 55 48 60 80
à SAINT LEONARD DE NOBLAT
La collégiale de Saint-Léonard, qui a été inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint Jacques, est un immense reliquaire conçu au début du XIè s. pour abriter les reliques de saint Léonard, patron fondateur de la ville. Son architecture reflète les périodes de prospérité et l'importance croissante du nombre de pèlerins.
La nef a gardé ses murs épais avec de massifs contreforts. Les ouvertures en plein cintre marquent le XIè siècle. Le transept, surmonté d'une tour lanterne octogonale qui éclaire l'intérieur de l'église par ses 8 fenêtres, est de la même époque.
Vers 1100, aux temps de la première croisade, l'église est pourvue d'un édifice circulaire voutée au moyen d'une coupole reposant sur 8 colonnes. Il est devenu baptistère depuis sa restauration au XIXè siècle.
La communauté de chanoines qui gère l'église et le pèlerinage fait construire un superbe clocher à 7 étages avec une flèche culminant à 52 mètres : 3 étages de plan carré avec narthex ouvert de grandes arcades. En plein cintre ou en arc brisé, les baies nous font entrer dans le XIIè siècle. Au quatrième étage les fenêtres à gâble permettent de passer du plan carré au plan octogonal et le regard les suit jusqu'au sommet de la flèche.
Les pèlerins venant vénérer saint Léonard et se dirigeant vers Saint-Jacques de Compostelle sont de plus en plus nombreux. L'église doit devenir un vrai sanctuaire de pèlerinage.
Un vaste chœur avec déambulatoire et 7 chapelles rayonnantes remplace, vers 1150, le premier chœur que nous ne connaissons pas. Majesté des toitures étagées. A l'extérieur majesté du déambulatoire éclairé à l'intérieur par de multiples fenêtres des chapelles où s'exprime en plénitude le style limousin avec colonnettes, tores de pierre et chapiteaux finement sculptés, tout concours à célébrer la beauté de la création.
La Collégiale ainsi agrandie ne sera plus modifiée. Seule la grande porte gothique, à multiples voussures et chapiteaux frise, à l'ouest ajoutée au XIIIè siècle clôt réellement l'ensemble.
Au XVIIè siècle pour empêcher le chœur de s'effondrer, on ajoute des arcs boutants à l'extérieur et on consolide à l'intérieur par des piles carrées, les minces colonnes rondes qui bordent le déambulatoire.
Enfin vers 1880, d'importants travaux de restauration redonnent au clocher la majesté de toutes les ouvertures autrefois murées, reconstruisent la chapelle du Sépulcre dans sa forme de rotonde et suppriment le petit clocher de la tour lanterne. On peut toujours aller vénérer les reliques de saint Léonard placées depuis le XVè siècle dans une cage de fer forgé au-dessus du maître-autel.
Depuis 1998, la Collégiale a été inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint Jacques.