Ville classée « Plus Beaux Détours de France ». Fondée au 6ème siècle par Arédius, descendant d’une riche famille limougeaude, cette ville bâtie autour de sa collégiale rassemble un patrimoine très riche. Au cœur de la ville, la Tour du Plô, datée du 12ème siècle et haute de 20 mètres est le plus ancien monument non religieux de la cité. Elle a été construite sur ordre des vicomtes de Limoges afin de renforcer les fortifications de la ville. Saint-Yrieix possède également une bible du 12ème siècle classé Monument Historique. Ce superbe manuscrit de 376 feuilles de parchemin orné de magnifiques enluminures avait été exécuté pour le chapitre de chanoines de la ville ; cette bible de grande dimension est aujourd’hui exposée au Centre Culturel. Saint Yrieix est une ville où il fait bon flâner : dans les ruelles médiévales typiques à la découverte de l’histoire de la ville ou dans les jardins de Moulinassou pour un moment de calme en bordure du Couchou. Ville de gastronomie, la cité arédienne est le berceau de la race porcine « Cul-Noir » à la viande savoureuse, mais aussi de la célèbre madeleine Bijou, connue de tous les gourmands. C’est aussi à Saint-Yrieix-la-Perche qu’en 1768, la femme du pharmacien Darnet découvrit une argile blanche qu’elle utilisait pour faire sa lessive. Il s’agissait en fait de kaolin, la matière première indispensable à la fabrication de la porcelaine, dont les gisements allaient rendre célèbre le nom de Limoges.
Le plus bel exemple est la maison dite du Maître tanneur, rue Farge, imposante maison construite du début du XVIIème siècle, sur la berge de la Vienne. Le rez-de-chaussée était essentiellement réservé à l’usage professionnel et occupé par les cuves de tannage. Les peaux y étaient traitées dans une solution de tan et d’eau. Les deux étages étaient réservés à l’habitation. Dans le comble à pans de bois ouvert, les peaux étaient acheminées à l’aide d’une poulie fixée dans la vaste fenêtre caractéristique, puis étaient entreposées pour sécher au vent. Le grenier de ce monument classé est le seul à présenter une double galerie de croisillons. A noter : il s'agit d'un bâtiment privé qui ne se visite pas ; visible uniquement depuis la rue.