Grande boucle du parc naturel régional du Périgord-Limousin

L’église romane Saint-Eutrope est un site majeur du Périgord-Limousin : sa façade ouest, influencée par la Saintonge voisine, et surtout ses fresques du XIIᵉ siècle en font une étape intéressante. Ces dernières font l’objet d’efforts de restauration.

À côté, le prieuré médiéval et la fontaine de dévotion rappellent l’importance spirituelle du lieu. Autrefois, pèlerins et bergères venaient demander la protection de saint Eutrope contre rhumatismes et boiteries. Aujourd’hui, le café associatif du comité des fêtes fait vivre le village grâce à un espace convivial et diverses animations toute l’année.

Aujourd’hui, nous partons pour 21,4km sur l’étape “Des Fadettes” qui relie Les Salles-Lavauguyon à Rochechouart en traversant Chéronnac et plusieurs villages typiques du Limousin.

Sur votre parcours :

• Chéronnac, l’église Saint-Sauveur et la source de la Charente. À cet endroit, le fleuve Charente n’est encore qu’un mince filet d’eau. Il poursuivra sa course vers Angoulême, Saintes et l’océan. Bon à savoir : le nom du village, comme beaucoup en -ac, rappelle l’époque gallo-romaine : ces suffixes viennent de -acum, signifiant « le domaine de ».
• Peyrassoulat et ses arbres remarquables : ifs et platanes vous invitent à un moment de pause des plus paisibles.
• Avant Rochechouart, on traverse les hameaux de Babaudus et Pierrefolle, où la tradition populaire évoque les fadettes, créatures mystérieuses des landes, et les pierres aux pouvoirs étranges. Ces récits ajoutent une touche légendaire à l’étape, qui se déroule au cœur d’un bocage limousin préservé.
• Rochechouart et la météorite. L’arrivée à Rochechouart plonge dans une histoire géologique unique : il y a 200 millions d’années, un astéroïde s’est écrasé ici, modifiant profondément le sous-sol. Les roches issues de cet impact, appelées brèches d’impact, sont visibles dans les constructions locales et donnent aux villages environnants leurs couleurs caractéristiques.

L’étape étant longue, prévoir eau et encas, car les services sont limités entre les villages.

Rochechouart marque la fin de cette étape et offre une halte idéale pour se reposer et découvrir la richesse locale. La petite ville, bâtie principalement en impactite, se situe au cœur de la réserve naturelle de l’astroblème. Pour mieux comprendre l’histoire géologique unique du territoire, la Maison de la Réserve Naturelle de l’astroblème propose expositions et balades guidées.

Ne manquez pas le château de Rochechouart, qui abrite aujourd’hui le Musée d’Art Contemporain de la Haute-Vienne, ainsi que l’église Saint-Sauveur et son clocher tors.

Côté pratique, Rochechouart dispose de tous les services utiles : commerces de proximité, boulangeries, restaurants et cafés pour reprendre des forces, mais aussi hébergements (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes et camping). C’est une étape confortable pour recharger ses batteries avant de poursuivre l’itinéraire.

L’étape du Diable de la Boucle Périgord Limousin est une belle expérience pour les amateurs de randonnée.

• La forêt de Rochechouart et ses légendes. À la sortie de la ville, le chemin s’enfonce dans la grande forêt, territoire de croyances anciennes. Rochers, carrefours et chênes vénérables nourrissaient jadis la peur des “fadettes” et autres esprits malicieux. Aujourd’hui, c’est une traversée ombragée, idéale pour profiter du calme et de la fraîcheur avant de rejoindre les vallées environnantes.
• Saint-Auvent. Le chemin descend vers la vallée du Gorret et remonte vers le bourg de Saint-Auvent, bâti sur un éperon granitique. Le village a conservé son charme traditionnel, valorisant la culture occitane dans sa signalétique. La maison de pays “La Lemosina” propose des informations sur l’histoire locale et la vie rurale. À proximité, on peut visiter la grotte de Notre-Dame-de-la-Paix, édifiée en 1939 en remerciement des retours de guerre, ou encore découvrir le dolmen de Chez Moutaud et l’étang de La Pouge, prisé des ornithologues.

L’itinéraire suit ensuite la vallée de la Gorre jusqu’à Saint-Laurent-sur-Gorre.

Nichée dans la vallée de la Gorre, cette petite cité conjugue patrimoine et convivialité. L’église Saint-Laurent, d’origine romane, domine le centre, tandis que les anciens moulins rappellent l’importance de la rivière dans l’histoire locale. Le village a conservé une atmosphère paisible, avec ses ruelles et ses ponts de pierre.

C’est aussi une halte pratique pour les marcheurs : épiceries, boulangerie, pharmacie, cafés, ainsi que quelques chambres d’hôtes font de Saint-Laurent-sur-Gorre une étape bien équipée.

Le plan d’eau communal, situé à l’entrée du bourg, est un agréable lieu de détente, apprécié aussi bien pour un pique-nique que pour une pause nature au bord de l’eau.

Cette courte étape « de la chasse volante » quitte le bourg de Saint-Laurent-sur-Gorre pour rejoindre Champagnac-la-Rivière en traversant villages, plateaux et anciennes landes. Le parcours suit notamment une « route de Pouge », ces chemins de crête qui servaient autrefois de voies de communication et qui offrent aujourd’hui encore de beaux panoramas. Le chemin est marqué par la présence d’un dolmen, de paysages de landes typiques, et par la mémoire d’un riche passé industriel à Champagnac.

Conseil pratique : Il y a peu de commerces ou points d’approvisionnement sur le parcours, prévoir ses besoins en eau et encas dès Saint-Laurent-sur-Gorre.

Points d’intérêt le long du parcours :

• Dolmen de La Côte : témoin de l’ancienneté du cheminement, lié aux rites funéraires du Néolithique.
• Lande des Jarosses : paysage typique de lande limousine, milieu naturel ancien aujourd’hui préservé pour sa biodiversité. La lande des Jarosses est exposée : emporter de quoi se protéger du soleil ou du vent selon la saison.
• Champagnac-la-Rivière : traces de l’activité industrielle passée (forges et tréfileries de La Rivière), mémoire d’un territoire marqué par les paysans-ouvriers.

Petit bourg du Périgord-Limousin, Champagnac-la-Rivière garde une forte mémoire des activités industrielles passées (forges et tréfileries de La Rivière) et des pratiques liées aux bonnes fontaines. La fontaine Saint-Pierre–Saint-Paul, en contrebas du village, était réputée pour éloigner les peurs nocturnes et d’autres maux. Autour de Champagnac, de nombreuses sources sont encore connues pour leurs vertus symboliques ou guérisseuses. Ces lieux étaient autrefois fréquentés sur les conseils des « metteuses de part », femmes détentrices d’un savoir ancestral qui recommandaient la fontaine adaptée à chaque souffrance.

Le village conserve un cadre agréable, avec ses vallons, ses chemins bordés de bois et de prairies. On y trouve quelques commerces de proximité et hébergements qui en font une halte pratique pour les randonneurs en quête de calme et d’authenticité.

L’étape de « la metteuse en part » conduit de Champagnac-la-Rivière à Dournazac, au fil d’un itinéraire marqué par les traditions populaires liées aux fontaines et par la mémoire médiévale et industrielle du territoire. Le parcours traverse de jolis paysages de vallons, longe des châteaux imposants et se termine dans le pays du châtaignier, ressource emblématique du Périgord-Limousin.

Conseils pratiques : 

• Prévoir de l’eau et de quoi se restaurer car les possibilités sont limitées entre Champagnac et Dournazac.
• Les fontaines sont parfois dans des zones boisées : chemins humides possibles selon la saison, chaussures adaptées conseillées.

Points d’intérêt le long du parcours :

• Fontaines de Champagnac et des environs : nombreuses sources aux vertus guérisseuses, autrefois recommandées par les « metteuses de part », figures féminines de la tradition locale.
• Pont-planche du village des Mondoux : passerelle en dalles de pierre typique du Limousin.
• Bonnes fontaines de Cussac : haut lieu spirituel et rituel, associé à la Saint-Jean, encore visible avec ses croix, arbres votifs et ex-voto.
• Route Richard Cœur de Lion : itinéraire patrimonial reliant les forteresses féodales de la région, vous passerez près du château de Brie (XVe s.), un bel exemple d’architecture seigneuriale, ainsi que du Château de Montbrun, une imposante forteresse médiévale avec donjon carré.
• Puyconnieux (498 m) : point culminant de l’étape, panorama sur le Haut-Limousin, les Monédières et la Dordogne.
• Verger conservatoire de Vignéras (Dournazac) : collection de variétés de châtaignes locales.